Hervé Yamguen est né en 1971 à Douala (Cameroun), où il vit toujours. Il s’exprime aussi bien par l’écriture (plusieurs publications) que par les arts visuels (dessin, peinture, sculpture). Il a fait quelques incursions dans la photographie, la performance, l’installation et réalise régulièrement des scénographies pour le théâtre.
Il se met à la peinture à l’âge de 17 ans et embrasse le métier d’artiste à la fin des années 80. Autodidacte, il se forme d’abord par ses lectures en histoire de l’art. Plus tard, il aura l’occasion d’effectuer une année de formation (2000-2001) à l’École des Arts Décoratifs de Strasbourg (ESAD), en France. Récemment intronisé notable dans le village de son père à l’Ouest du Cameroun, il renoue avec les codes des rituels et coutumes, tout en conservant sa posture d’artiste contemporain.
Les thèmes présents dans sont travail sont l’érotisme, le questionnement de l’humain-végétal-animal et oiseau. À travers ces thèmes, il entend raconter l’histoire des humains et invite à regarder la vie par l’émerveillement, par les petits détails du quotidien qui représentent la beauté du monde et rendent la vie plus paisible. Yamguen s’inspire du travail (technique, force de travail, style) de plusieurs écrivains et plasticiens qui travaillent sur l’émerveillement, la fantaisie et l’imaginaire : Matisse, Picasso, Henri Michaud, et les poètes surréalistes.
Son travail a été montré dans différents pays du monde. Maintes fois en France et en Allemagne et plus récemment en Côte d’Ivoire et au Sénégal (2015 et 2016). Il a effectué de nombreuses résidences d’études et de création au Cameroun et à l’étranger.
A côté de son métier de créateur, Hervé Yamguen a occupé d’autres fonctions dans le monde de l’art. Il a enseigné les arts plastiques dans le secondaire (en 2005 et 2006 à Douala). Il a été le directeur artistique des trois éditions (2011, 2012 et 2013) du Marché des Arts Plastiques de Bali (quartier de Douala). Il a co-fondé, à New-Bell où il réside, le Cercle Kapsiki, collectif regroupant cinq plasticiens. Le Cercle a ouvert, à New-Bell, la K Factory, lieu d’accueil en résidences d’artistes transdisciplinaires et galerie d’art contemporain. Le collectif a également animé le quartier New-Bell avec plusieurs événements artistiques de haut niveau, notamment les premières Scénographies urbaines en janvier 2003, en partenariat avec Scur’k (Jean-Christophe Lanquetin et François Duconseille, France).