Indignation, de Justine GAGA

By 23 novembre 2012Exhibitions

23 novembre – 18 décembre 2012″

Justine Gaga présente une installation de 19 sculptures réalisées sur du métal peint.

Malgré son prénom, celui de l’héroïne du marquis de Sade, malgré son patronyme, porté aussi par la Lady américaine, malgré la forme aussi phallique qu’anthropomorphique de ses silhouettes sculptées, ce n’est pas Justine Gaga qui est scandaleuse. Ce qui est scandaleux, ce sont ces maux, désignés, dessinés et dénoncés par les mots peints sur ses sculptures. Les maux de nos sociétés contemporaines, et plus singulièrement, ceux qui minent la société camerounaise.

Résister, c’est créer “, nous dit Stéphane Hessel. Justine Gaga résiste depuis longtemps, très précisément depuis son entrée en 1997 dans cet univers artistique confisqué par les hommes. Bravant la pression sociale et familiale, elle ne cesse de chercher, d’expérimenter, elle s’obstine à travailler. Surtout lorsqu’elle rencontre celui qui deviendra son mentor, Goddy Leye, en 2005.

Il y a quelques années, des visiteurs attentifs ont pu rencontrer, à Bonendale ou ailleurs, au détour de quelques chemins, ces silhouettes tracées à la peinture noire ou blanche sur des parois de parpaings, des murs de carabotte, ou des troncs de vénérables manguiers. Ces figures récurrentes, qui hantent ses peintures, ont également émaillé le trajet d’Exit Tour, ce périple artistique imaginé en 2006 par Goddy Leye, LucFosther Diop et Justine Gaga elle-même pour sept créateurs, de Douala à Dakar, en passant par Lagos, Cotonou, Lomé, Accra, Ouagadougou et Bamako.

Créer, c’est résister “, dit le même Hessel. C’est peut-être aussi rêver, avec Justine Gaga, d’abattre avec la grosse boule noire de l’indignation toutes ces maudites quilles. Strike !

Didier Schaub, commissaire de l’exposition.
Novembre 2012.

Nombre de visiteurs : 794

L’Espace doual’art est principalement ouvert aux travaux d’artistes visuels sélectionnés par la direction artistique de doual’art ou sur proposition de curateurs indépendants.

En moyenne 7 expositions sont produites chaque année. Y sont présentés les travaux les plus récents, les plus expérimentaux de créateurs contemporains du Cameroun et du reste du monde.