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La cheminée de Bonakouamouang est la dernière trace de l’usine des eaux bâtie par les Allemands à la fin du 19e siècle. Cette usine fait partie des premiers investissements industriels nécessaires à l’urbanisation.

En effet, la production d’eau courante va faciliter la mise en oeuvre de grands travaux d’aménagement qui vont radicalement transformer le village traditionnel douala en une agglomération urbaine disposant de bâtiments administratifs et commerciaux, résidences privées, lieux de culte et écoles.

Le plan d’urbanisme de von Brautisch, chef du district de Kamerunstadt (Douala) sous le gouvernement de von Puttkamer (1895-1907), modifie le mode de vie et l’économie locale : le traçage de larges rues, l’assèchement des marécages de Bonaku (Akwatown), la création d’une digue de passage entre Bonanjo et Akwa, l’agrandissement de la zone portuaire…interdisent dorénavant aux pêcheurs un accès direct au fleuve.Les infrastructures ferroviaires réalisées dès le début du 20e siècle vont développer la communication vers l’intérieur du pays.C’est ainsi que le vallon de la Besséké accueille la première gare de la rive gauche de la ville, dans la zone portuaire. Dès 1909, la voie ferrée du Nord reliant Bonabéri à Nkongsamba est réalisée. Fin 1910-début 1911 la construction du chemin de fer du Centre reliant Douala à Yaoundé débute.

La main d’oeuvre locale, réquisitionnée pour ces travaux forcés, paiera un lourd tribu humain à l’établissement des bases de la nouvelle économie coloniale.