16 novembre – 14 décembre 2013
Appel d’air est une exposition matoshée d’Azer Kash du 16 novembre au 14 décembre 2013.
La société contemporaine est à bout de souffle, déclare Aser Kash. Pour expliquer ce constat de suffocation, il diagnostique une longue série de graves affections, parmi lesquelles la précarité, le chômage, les discriminations, la crispation identitaire, l’homophobie …, et énumère une aussi longue série de thérapies qui se sont révélées notoirement inefficaces, parmi lesquelles il cite entre autres, l’aide alimentaire et au développement, l’immigration choisie, ou les sanctions des nations unies…
Les traces du mal, qui n’est pas soigné, se lisent sur ces portraits qui représentent la diversité de la société contemporaine. Des visages graves d’adultes, d’enfants, de femmes, d’hommes, de noirs, blancs, asiatiques, ou métis.
Avec son « procédé » de matoshage, qui consiste à faire brûler des sacs en plastique sur ces portraits imprimés sur toile ou sur vinyl, Aser Kash, dans un rituel qui emprunte à la fois à une sorte d’action painting et à une stérilisation ou purification cathartique ne défigure pas vraiment ces visages.
L’artiste en fait des effigies porteuses de cicatrices de la désolation, de marques de la peur, de balafres du malheur, de stigmates de la souffrance…
De l’air, de l’air !
Cet appel d’air est le désir de vivre dans une société équilibrée dans laquelle la consommation serait raisonnée, ou le nécessaire serait également réparti entre tous.
Mais Aser Kash est un utopiste raisonnable.
Ne me disait-il pas, l’autre jour, que c’est lui-même qui devrait inventer son propre paradis ?
L’Espace doual’art est principalement ouvert aux travaux d’artistes visuels sélectionnés par la direction artistique de doual’art ou sur proposition de curateurs indépendants.
En moyenne 7 expositions sont produites chaque année. Y sont présentés les travaux les plus récents, les plus expérimentaux de créateurs contemporains du Cameroun et du reste du monde.