26 mai – 17 juin 2006
La peinture de Khaled Hafez établit un parallélisme visuel entre Anubis et Batman et associe ainsi les icônes du consumérisme américain à celle de la religion pharaonique. Cette juxtaposition du sacré et du profane constitue une critique du matérialisme occidental et rappelle la démarche des artistes du mouvement pop des années 1950 et 1960. Cette critique commune signifie que l’Egypte comme l’Occident se trouve confrontée à la diffusion de la culture de masse et de consommation. Surtout, cette juxtaposition d’images sacrées et d’images profanes, dans un contexte où les valeurs restent largement d’inspiration religieuse, affirme une spécificité par rapport à la tendance occidentale au relativisme absolu, au nivellement et à la crise des valeurs qui l’accompagnent (…). (extrait du texte « Hybridité » de Victoria Chenivesse-Ambrossini)
Les vidéos de cet artiste égyptien nous proposent une critique pleine d’humour et saisissante des enjeux sociaux (notamment sous l’angle de l’intimité d’une jeunesse en mal de vivre), politiques et religieux du monde arabe. Khaled nous invite à un sourire grinçant sur des réalités et des drames humains auxquels nous sommes peu confrontés dans cette partie centrale de l’Afrique subsaharienne.
Dans North-East to South-West, Khaled Hafez propose des peintures sur toile et sur mur et deux pièces vidéo, « Idlers’ Logic », créée en 2003 et « Revolution », pièce inédite que le public de Douala a le privilège de découvrir.
Cette exposition a été rendue possible grâce au soutien de Art Moves Africa et du CCF de Douala, que doual’art remercie.
L’Espace doual’art est principalement ouvert aux travaux d’artistes visuels sélectionnés par la direction artistique de doual’art ou sur proposition de curateurs indépendants.
En moyenne 7 expositions sont produites chaque année. Y sont présentés les travaux les plus récents, les plus expérimentaux de créateurs contemporains du Cameroun et du reste du monde.