25 février – 12 mars 2005
Exposition à l’espace doual’art du 25 février au 12 mars 2005.
Lucas Grandin propose un travail sur l’identité sonore de la ville. et on a décidé de faire un travail vidéo. Le résultat de sa résidence est une vidéo basée uniquement sur le son de la ville.
Quelques artistes de Douala comme Guy Wouété, Hervé Youmbi, Dodji Efoui y ont d’ailleurs participé. Le montage a été motivé par l’esprit sonore de la ville : les images sont choisies par un fait sonore, pour montrer cette frénésie sonore que l’on peut entendre dans cette ville de Douala.
Lucas Grandin expose également quelques unes de ses créations Low Tech :
Cette installation s’ articule autour d’ une relation personnelle au café, sans doute évidente à tout créateur : le café en tant que besoin pour créer, penser, définir et mettre en place.
Le café : sorte de provocateur d’énergie, va venir s’initier au cœur de l’installation en tant que matière, goût, odeur et son.
Le café va être ici proposé comme matière à mixer, scratcher, produire du son et donc de l’énergie. Le public, avec la molette du moulin à café, produira un mouvement du disque de café de grain, qui sera lu par le bras de la platine disque. Ceci enverra des pulsations dans le haut-parleur empli de café
moulu, poudre qui tombera dans les sacs tournants.
La relation mixer du café vient ici s’ interposer sous la relation mixer du son. La relation du café en grain au café en poudre n’étant ici qu ‘une mise en abîme de l’acte de moudre. Le lien entre les deux n’étant que sonore.
Plus la manivelle sera tournée, plus de son sera produit et donc plus de café
sera prêt à être consommé par le public.
Ceci amenant le public dans une démarche créatrice, à travers le fait de produire pour les autres.
Petite machine superlow-tech de traitement de signal radio, Radiocurving traite jour après jour, le son AM et FM, pour en traduire des sortes de dessins graphiquement abstraits mais en corrélation directe avec les émissions sonores. Comme les petites machine énigmatiques situées dans chaque pièce des musées, Radiocurving va traiter des signaux. Elle ne va pas traduire un taux d’humidité ou la température du lieu, mais beaucoup plus important, elle nous livrera des compositions abstraites tirées directement des informations et musiques de l’époque et du lieu.
Glass House est une installation qui pose le problème de savoir si le réel transmis, est si virtuel que ce que l’on croit. Dans ce hublot vidéo passe un nageur en apnée, qui vous demande de l’aide, ou plutôt de l’air. A chaque fois qu’il va venir vous interpeller, de l’eau, cette fois réelle, situé dans un verre a côté de l’ écran, sur le sol de l’exposition va s’agiter. En effet, dès que le nageur bouge ou frappe l’écran, l’ eau se met à vibrer et à vous éclabousser. Évidemment, l’on ne peut revenir sur sa sentence, mort par noyade, mais on s’apercevra rapidement que grâce au montage vidéo, ce nageur n’est autre que le champion intergalactique d’apnée.
L’Espace doual’art est principalement ouvert aux travaux d’artistes visuels sélectionnés par la direction artistique de doual’art ou sur proposition de curateurs indépendants.
En moyenne 7 expositions sont produites chaque année. Y sont présentés les travaux les plus récents, les plus expérimentaux de créateurs contemporains du Cameroun et du reste du monde.